Journaliste francophone basé à Gaza avec sa famille, fixeur pour les médias occidentaux, auteur d’un journal de bord dans Orient XXI (dont certains articles sont parus aux éditions Libertalia), Rami Abou Jamous était avec nous ce mardi matin sur Twitch après une semaine de black-out communicationnel, provoqué par les attaques incessantes de l’armée israélienne.
Rami nous livre aujourd’hui un témoignage fort et nécessaire sur la vie dans l’enclave palestinienne en plein génocide, en plein « Gazacide » comme il le nomme lui-même. Il nous invite également à ne pas détourner le regard, et à continuer de parler de la Palestine.
2 heures d’entretien où nous avons pu parler de la situation humanitaire, de l’hypocrisie internationale, de la violence coloniale, et des raisons d’espérer. Alors qu’entre 60 000 et 120 000 palestinien·nes ont été tué·es par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023, même si les chiffres précis sont compliqués à définir au vu de l’ampleur des massacres. Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, « 100% de la population [de Gaza] est menacée de famine« . Les images d’enfants amaigris voir squelettiques inondent les réseaux sociaux, et nous sommes nombreux·ses à recevoir sur nos réseaux sociaux des appels à l’aide de gazaoui·es affamé·es. Le 29 juin dernier, je recevais plusieurs messages du journaliste Al Hassan Selmi me demandant de ne jamais cesser de parler de Gaza, m’évoquant déjà la famine qui guettait.
Article mis à jour le 21 juillet 2025.